Aujourd’hui, l’interactivité radiophonique ne se limite plus aux interventions d’auditeurs en direct au téléphone. Le développement des SMS, de l’internet et des réseaux sociaux ainsi que l’utilisation du répondeur téléphonique changent la donne. Les animateurs peuvent ainsi reprendre le contrôle et l’initiative éditoriale trop souvent abandonnée au hasard d’appels en direct peu pertinents et au risque de « dérapages » en tout genre.
Une évolution favorable à souligner et à privilégier mais qui demande néanmoins à être accompagnée des quelques conseils qu’imposent l’expérience et la difficile gestion du direct :
- Toute intervention d’auditeur doit être précédée d’un échange préalable hors antenne avec celui qui souhaite intervenir.
C’est le seul moyen de pouvoir anticiper le contenu de son intervention et donc de pouvoir limiter (sans jamais pouvoir les supprimer) les risques multiples du direct (manipulations, provocations, injures ou diffamations, répétitions, mauvaises qualités de la communication, confusions, etc.)
- Proposer en priorité aux auditeurs de témoigner ou de poser des questions.
Si toutes les opinions ou presque sont respectables, elles ne sont pas pour autant forcément originales ou intéressantes pour l’auditoire. En revanche, les témoignages le sont beaucoup plus souvent. Il faut les susciter à la fois à travers les textes des bandes-annonces, à l’occasion des échanges préalables avec les auditeurs-appelants et pendant le direct.
Par ailleurs, les émissions interactives les plus informatives et qui connaissent le plus de succès sont celles qui permettent aux auditeurs et auditrices de poser des questions à un ou plusieurs invités, experts ou leaders d’opinion.
- L’installation technique (insert téléphonique) doit permettre tout autant d’effectuer des appels que d’en recevoir en régie.
Il s’agit de faciliter le dispositif qui permet de rappeler en cours d’émission celles et ceux qui ont manifesté – avant le direct – leur désir d’y participer, que ce soit par un appel téléphonique, un SMS, un courriel ou parfois un message via le réseau Facebook.
Il faut aussi soigner la communication entre le studio et la régie (via un micro d’ordre ou mieux encore par l’intermédiaire de deux écrans informatiques placés ici et là) et, pour le moins, que l’équipe de réalisation maitrise la gestuelle nécessaire entre technicien-réalisateur et animateur pour la bonne marche de l’émission.