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24. Etre un journaliste responsable

La responsabilité du journaliste de télévision est engagée chaque fois qu’il part en reportage. Il va saisir des images, des sons des propos, des postures qui ne lui appartiennent pas.. Sa légitimité d’enregistrer et transmettre des informations à l’ensemble de la société ne tient que parce qu’il est respectueux de la vie privée et du droit que chaque personne a sur sa propre image. Chaque fois que l’intérêt général est en cause, il ne doit pas hésiter à prendre des risques, il en va du rôle que joue le journalisme dans une société démocratique.

  • Bien connaître le statut du lieu où se fait le tournage, vérifier s’il s’agit d’un lieu public ou privé.
  • Ne jamais tourner contre l’avis des personnes que sollicitées. Etre patient, inspirer confiance pour obtenir le droit d’enregistrer les images.
  • Tourner en caméra cachée n’est possible que quand on est sûr qu’il n’y a aucun autre moyen de réaliser le reportage. Le journaliste doit vérifier qu’en cas de plaintes, il pourra toujours arguer du droit de tous à être informés et que dans cette situation l’intérêt pour le public et la société primait sur le droit particulier.
  • Ne jamais payer ses sources sauf cas de force majeure, et toujours dans des proportions raisonnables quand il s’agit d’un véritable scoop. Préférer les attentions modestes, les cadeaux simples et peu coûteux qui en aucun cas ne doivent compromettre l’indépendance du journaliste.
  • Ne jamais trahir une source si elle demande un délai avant diffusion ou si elle exige expressément l’anonymat.

Un journaliste ne reçoit jamais d’argent ni aucun avantage de quelque nature que ce soit en provenance de ses sources ou des personnes concernées par la réalisation d’un reportage.

Documents amateur ?

En cas d’événements graves, séismes, manifestation à l’issue dramatique, acte terroriste…rechercher les images tournées par les amateurs soit à l’aide d’une caméra, d’un appareil photo ou d’un mobile. Attention : toujours vérifier  la provenance du document et autant que possible garder le contact avec la personne qui a remis les images. Si ces documents s’avéraient être des faux, c’est le journaliste qui en portera la responsabilité pour défaut de vérification.

Aujourd’hui le droit des journalistes à ne pas révéler leurs sources est reconnu par l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’Homme.