Le rôle du caméraman.
- Toujours privilégier les interviews en situation :
Le boulanger devant son fourneau, le peintre avec son modèle, le joueur de football s’entraînant sur le terrain… le contexte dans lequel vit et évolue l’interviewé va enrichir le contenu de ses propos.
- Soigner le cadre de l’interview pour qu’il apporte de l’information :
Si l’interview est long ou susceptible d’être partiellement couvert au montage, les plans tournés à cet effet, illustrations ou plans de coupe, doivent apporter un complément de sens à l’interview.
- Choisir la valeur de plan propre à rendre compte du propos :
– Cadrage serré : le propos est intime.
– Cadrage plan moyen (plan : approché poitrine) le propos est général.
– Cadrage demi-ensemble ou large : le propos est solennel (déclaration officielle ou publique).
- Tenir compte des sous-titres (synthés) :
Le cadrage de l’interviewé doit laisser place à environ 1/5 de la partie inférieure de l’image pour les sous-titres ou synthés qui identifient le nom et la fonction des interviewés.
- Changer de cadre ou d’axe de caméra à chaque changement de thème abordé avec l’interviewé.
- Vérifier le plan serré pour éviter d’avoir un fond parasite (plante sur la tête de l’interviewé, panneau « WC » etc…) avant de commencer à tourner :
C’est le plan serré qui détermine la justesse du plan large.
- Vérifier que l’arrière-plan image et l’arrière-plan sonore de l’interview ne détournent pas l’attention.
- Veiller à ce que l’interviewé ne parle jamais directement à la caméra :
Pour que le regard de l’interviewé soit proche de l’objectif sans s’adresser directement à lui, le journaliste doit se placer près du cameraman et tenir le micro avec le bras opposé à la caméra.
Autres dispositifs :
- L’intervieweur dans le champ.
Le journaliste reste dans le champ de la caméra si sa présence avec l’interviewé apporte de l’information : pour montrer que le journaliste partage la même expérience que l’interlocuteur, ou pour mettre en évidence les étapes d’une enquête.
- L’interview scénarisée.
Elle ne se justifie pas, même si aucune autre possibilité n’existe.
Elle n’est acceptable que si l’interviewé accepte de reproduire devant la caméra des gestes ou une situation qu’il accomplirait de toute façon en dehors d’une situation d’interview.
- L’interview en marchant.
C’est un dispositif qui peut dynamiser l’image et offrir l’opportunité de révéler en arrière plan le sujet abordé dans l’interview.
- L’interview au téléphone est un pis aller.
A moins que l’isolement, l’anonymat, ou l’urgence ne justifient ce genre de dispositif, il est préférable de reprendre dans le commentaire les informations récoltées au téléphone.